
La police travaille en étroite collaboration avec les propriétaires, obtenant une permission explicite avant d’agir. Les autorités s’assurent d’abord absolument que la maison est vide pour éviter tout problème légal qui pourrait survenir si des personnes étaient encore à l’intérieur.
Grâce à cette stratégie audacieuse, Alguazas a récupéré de nombreuses maisons et deux immeubles entiers au cours de la dernière année, réduisant considérablement les tensions dans le quartier, les conflits et l’activité criminelle liée à certaines des propriétés occupées illégalement.
Zone Grise Légale. En vertu de la loi espagnole, les propriétaires ont généralement besoin d’une ordonnance du tribunal pour expulser légalement les squatteurs. Cependant, cette nouvelle stratégie contourne le système judiciaire. Murer des maisons, même lorsqu’elles sont vides, se situe dans une zone grise légale. La loi espagnole ne permet ni n’interdit explicitement cette pratique. Si les autorités interviennent lorsque la propriété est vacante, cela est considéré comme « sécuriser une maison vide » plutôt que d’expulser de force les occupants.
À ce jour, aucun Okupas n’a intenté de poursuites contre les propriétaires, mais en théorie, les squatteurs ont le droit de poursuivre en justice pour expulsion illégale ou coercition. Bien sûr, se manifester les exposerait également à des accusations criminelles pour occupation illégale de domicile.

Les opérations sont soigneusement planifiées et supervisées par la police locale pour minimiser les confrontations. Cela dit, il existe toujours des risques. Les squatteurs pourraient revenir et devenir agressifs, et il y a toujours la possibilité d’actes de représailles tels que des actes de vandalisme. Jusqu’à présent, les incidents graves ont été évités, et les résidents locaux soutiennent massivement la stratégie. Ils ont constaté une amélioration significative de la sécurité du quartier.
Les rapports locaux indiquent que la criminalité à Alguazas a diminué de 30% depuis la mise en place des nouvelles mesures. Beaucoup de ces maisons occupées illégalement servaient de bases pour le trafic de drogue, et de lieux sécurisés pour des actes de vol et de perturbation publique. En supprimant ces « lieux sûrs » pour les criminels, Alguazas a vu plus de paix et de sécurité dans ses rues.
L’Espagne a l’un des taux de squat les plus élevés en Europe, alimenté par une combinaison de mauvaise gouvernance, de processus d’expulsion lents et de sanctions clémentes. Il y a eu quelques réformes légales récentes visant à accélérer les expulsions, cependant la réalité est que la plupart des cas s’éterniseront pendant des mois, voire des années.
Les grandes villes et municipalités semblent prudentes à adopter des stratégies similaires, craignant que ces tactiques puissent attirer des défis légaux ou des critiques de la part de groupes de défense des droits de l’homme.
Jusqu’à présent, il y a eu peu de réactions formelles contre la méthode d’Alguazas, mais des experts juridiques avertissent que cela soulève des préoccupations concernant le droit à un procès équitable et les droits des occupants illégaux. Certains critiques affirment que, bien que les droits de propriété doivent être protégés, les actions d’expulsion doivent toujours être supervisées par un tribunal pour éviter d’éventuels abus.
Pourtant, le succès d’Alguazas met en lumière une frustration croissante en Espagne : de nombreuses communautés sont réticentes à tolérer une gouvernance qui protège les actes illégaux, punit les innocents et récompense les longs processus procéduraux pour remédier aux torts. Les méthodes audacieuses d’Alguazas pourraient encore influencer le débat national sur la manière dont la loi devrait être mise en œuvre.