

Quand le rêve se termine prématurément
L’écrivaine écossaise Louise Slyth et son mari ont déménagé à Barcelone, cherchant le style de vie dont tout le monde parle. Après un an, ils sont partis. Elle a expliqué plus tard qu’ils se sentaient comme des étrangers regardant de l’extérieur. Ils n’ont jamais pu se connecter avec les habitants, peu importe leurs efforts.
La mère américaine Lauren a confié à Business Insider qu’elle avait déménagé de Barcelone à Madrid et qu’ils sont beaucoup plus heureux maintenant. Elle dit que son fils se sentait isolé et ignoré à l’école, les leçons étaient en catalan, et elle a dit que cela créait « une barrière que nous ne pouvions pas franchir. » Une fois à Madrid, elle a remarqué une différence claire. Elle apprécie la façon dont les gens parlent ouvertement, socialisent plus facilement et ne font pas de la langue une ligne de division.
Même l’écrivain de voyage Ben Holbrook, qui a passé des années à promouvoir Barcelone à travers son blog Driftwood Journals, a finalement déménagé aux Asturies. Il a déclaré que la vie là-bas lui semblait enfin « naturelle », alors que Barcelone commençait à ressembler à une ville d’amitiés temporaires et de au revoir constants.
La vérité franche d’un footballeur
L’ancien milieu de terrain du FC Barcelone, Emmanuel Petit, a été l’un des rares à le dire publiquement. Dans des interviews ultérieures, il a décrit son expérience au club, et a raconté qu’on lui demandait de parler catalan au lieu de l’espagnol, notant que le vestiaire était lui-même divisé entre les joueurs catalans et étrangers. Il se souvenait « d’une frontière invisible » qu’il ne pouvait pas franchir, la même barrière invisible que de nombreux expatriés vivant à Barcelone commentent en ligne.


Distance polie et isolement social
Les commentaires des expatriés répètent souvent le même sentiment : les habitants sont courtois mais émotionnellement distants. De nombreux résidents de longue date décrivent comment les amitiés ne vont rarement au-delà d’échanges polis, et comment les invitations dans les foyers catalans sont extrêmement rares.
Un résident britannique sur Reddit a écrit que « après deux ans, j’ai réalisé que j’avais des dizaines de contacts mais pas un seul ami proche d’ici.«
Un autre commentaire sur le blog de longue date Sunshine & Siestas l’a simplement formulé : « Barcelone est amicale en surface et glaciale en dessous.«
Les Catalans disent que ce n’est pas de la malveillance, c’est juste culturel. La société catalane valorise la vie privée et les liens familiaux étroits. Pour les nouveaux venus habitués aux conversations rapides et aux cercles ouverts, cette retenue peut sembler être un rejet. Cela est particulièrement évident une fois que vous avez expérimenté la chaleur sociale d’autres régions d’Espagne, et c’est une grande raison pour laquelle de nombreux étrangers cherchent des horizons plus verts ailleurs.
Quand la fierté se transforme en hostilité
Cette fierté locale catalane, ou comme l’a décrit un étranger en ligne « un sentiment exacerbé d’importance personnelle« , peut se transformer en ressentiment ouvert envers les étrangers. Ces dernières années, des manifestations anti-tourisme ont rempli les rues de Barcelone avec des banderoles demandant aux étrangers de « rentrer chez eux. » Ce qui a commencé comme une frustration face au tourisme de masse glisse facilement vers la colère envers les étrangers en général.
Des personnalités publiques telles que Michael Barrymore ont même abandonné leurs projets de déménagement là-bas après avoir été confrontées à des discours agressifs de la part des activistes. Pour de nombreux résidents, la frontière entre la protection de la culture et le rejet des étrangers est devenue dangereusement floue.
Les discussions en ligne mentionnent de plus en plus une subtile xénophobie qui se cache derrière le langage et la politique identitaire. Les expatriés disent qu’ils se sentent souvent tolérés mais jamais acceptés, en particulier lorsque le nationalisme catalan refait surface dans la politique locale.
Le piège du marketing parfait
Une partie de la déception à Barcelone vient des attentes. Barcelone est l’une des villes les plus fortement commercialisées sur Terre. Elle est vendue comme un lieu d’art, de vie sur la plage, d’attractions, de délicieuse cuisine et de liberté cosmopolite. Mais la ville promue par les influenceurs et les offices de tourisme n’est pas la même que celle dans laquelle vous vivez.
Les étrangers disent qu’elle est éphémère et émotionnellement protégée.
Un expatrié a commenté : « Vous pouvez être entouré de gens chaque nuit et pourtant vous sentir seul« .
Un autre résident étranger de longue date a écrit sur un forum : « Barcelone ne vous rejette pas directement, elle ne vous laisse simplement jamais entrer.«
Barcelone enchantera beaucoup de gens, mais pour ceux qui y restent, s’intégrer est rarement facile. Sa fierté farouche et son identité forte lui donnent du caractère, mais peuvent aussi maintenir les nouveaux venus à distance.
Quels sont vos pensées sur Barcelone ? Comment la jugez-vous en termes de convivialité et de qualité de vie par rapport à d’autres villes en Espagne ? Vivriez-vous à Barcelone ?